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La Belle endormie et ses fêtes
10 juin 2010

Alain Juppé

êtes-vous l'original  ?

Note
Vos messages sont très pertinents et vos coups de colère très légitimes. Je souhaiterai y répondre mais avant tout êtes-vous l'original?
Si c'est le cas, je vous invite à lire les quelques lignes qui suivent et si vous êtes ce que vous dites alors vous devez savoir avec quelle nom de plume j'ai signé cette lettre. Il n'y a que le vrai détenteur de ce courrier qui pourra me répondre.  Sinon attention au masque.


Savez-vous cher Monsieur, que je considère le goût comme une étape de la vie qui vous permet d’avoir une perception nouvelle et ce mouvement s’apprend à tout âge. Jeanne.

Cet apprentissage j’essais de le transmettre et si parfois je suis un peu envahissante, je sais que cette transmission va servir.

Monsieur le Maire, il y a quelques années j’ai souhaité vous rencontrer, mais occupée par mes clients je n’ai pu vous transmettre une information qui je crois n’a pas dû changer et je vous invite à une rencontre.

Votre regard sur cette ville est le même que je porte depuis toujours. Vous avez su depuis votre arrivée redonner  du blason à ma belle endormie. C’est pour cela qu’en Février 2004 je n’ai pas hésité. On m’a demandé, il n’y a pas très longtemps ce qu’était la douleur. 

http://hypocrate.canalblog.com/

Les mots sont difficiles dans ce cas, mais effectivement ce jour là, ma colonne vertébrale s’offrait les explosions d’un cratère. Deux pas, un vers le refus de s’impliquer, un vers ce bus qui m’entraine vers la cathédrale. Ainsi la décision est prise, chaque sursaut du bitume m’arrache une grimace. Mais, monter dans ce transport en commun est une décision définitive. Je suis disponible et à la recherche d’un emploi http://jetice.canalblog.com/. Mais l’épuisement ne va pas m’arrêter, c’est presque une obligation envers celle qui m’a élevé.  La Mairie, aujourd’hui n’est pas envahie par les militants qui soutiennent sa décision de rester. Ils ont démontré leur soutien pendant des jours mais aujourd’hui, je suis seule. Un secrétaire me reçoit et j‘exprime mon désir d’agir. Il est à Paris. Le procès de Nanterre confirme la loi de janvier 1995 visant à moraliser la vie politique, alors adoptée par la droite et la gauche.  Le scandale qui éclabousse son état major est aussi difficile. Des malversations, mais aussi un détournement de biens et abus de faiblesse  au profit de représentants du pouvoir communal et toute l’assemblée est concernée par ce scandale. Personne n’est épargné, et la décision pénale risque d’être lourde pour tous. Le travail réalisé n’a plus d’importance, mais les militants tiennent à la poursuite du mandat et  veulent eux aussi  se faire entendre. Le Ministère doit trancher, mais la décision de se retirer définitivement de la vie politique serait une erreur. Les détracteurs sont nombreux et le poste de Maire est convoité. Un tel homme, intellectuellement brillant et présentement qui a su dominer ses pairs et remodeler une Ville si distante doit rester.Vigne


 

Le secrétaire ne sait que me proposer. Il est presque midi et tout le monde a du partir déjeuner. Ce personnage entre deux âges me présente un immense Bureau. Je n’ai pas eu l’occasion d’avoir un si grand bureau depuis longtemps. C’est en préparant un mémoire sur le Numismatique que la Banque de France m’a reçu et prêté un bureau aussi  immense pour étudier des pièces qui ne pouvaient sortir de la Banque. Confortablement installée, le secrétaire m’apporte une feuille blanche et un stylo.

 

Les mots sont fermes, entendus sur la nécessité de poursuivre une action à peine commencée. 

Toutes les entreprises doivent être soutenues jusqu’au bout. Je ne conçois pas de commencer quelque chose sans le terminer. Un chirurgien va-t-il ouvrir un patient sans le refermer.

 Bordeaux a besoin de forces humaines et une vague ne suffira pas à détruire ce château dont on a construit juste quelques tours. Il n’a pas le droit de se retirer, on avait encore tellement besoin de lui. C’était une conviction.  

 Une signature.

Et la lettre est rendue.

Quelques minutes installée dans cet accueil et le sentiment que j’emporte avec moi une satisfaction celle d’avoir agit fidèlement pour un homme précieux et pour notre merveilleuse Ville.

J’ai oublié pendant cette intervention ma douleur. Je suis heureuse d’avoir versé quelques larmes du volcan  installées sur ma colonne vertébrale dans ces quelques phrases de soutien.

Une poignée de main, le soir même il annonce qu’il ne renonçait pas à la politique. Le Maire de remplacement assurerait son poste pendant un an. Il accepte son inéligibilité pour assumer l’application de la peine mais il ne renonce pas à Bordeaux. C’est gagné. Il revient.

Le mouvement de soutien a consolidé sa décision et j’espère que ma lettre a aussi fait pencher la balance. La certitude d’avoir était l’un des maillons d’un destin exponentiel. Cet homme de pouvoir aux décisions très sûres, dont les actions  ne sont pas toujours connues, se  structure et grandit.

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Commentaires
La Belle endormie et ses fêtes
  • Née à Bordeaux Caudéran j'apprécie comment maintenant est dirigée cette ville. Alors si quelque part dans le temps j'ai participé à sa présence parmi nous, je suis fière et lui souhaite encore beaucoup de changements. Il sait taper sur la table quand il
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